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La stratégie territoriale du Québec pour l’Afrique, en cinq piliers

Depuis plus de 60 ans, le Québec entretient de forts liens politiques, économiques et institutionnels avec plusieurs pays africains, tant sur le plan bilatéral que sur le plan multilatéral, notamment grâce à son appartenance à la Francophonie institutionnelle. Il a aussi développé une coopération vivante et diversifiée (environnement, éducation, culture, etc.) avec bon nombre de ces pays. Le Québec constitue par ailleurs une terre d’accueil pour plusieurs de ses concitoyens originaires d’Afrique.

Aujourd’hui, les relations du Québec avec ses partenaires africains sont prêtes à franchir une nouvelle étape, amorcée par l’ouverture de trois représentations au cours des dernières années : à Dakar, au Sénégal, en 2016 ; à Abidjan, en Côte d’Ivoire, en 2017 ; et à Rabat, au Maroc, en 2018. Ces représentations témoignent de la volonté réciproque du Québec et de plusieurs pays africains de s’engager dans un nouveau modèle de partenariat.

Afin de structurer son action en Afrique et d’y mettre en place les leviers pour renforcer son positionnement, le gouvernement du Québec propose une stratégie pour passer de la vision à l’action. Les objectifs de cette stratégie sont les suivants :

  • Renforcer les partenariats entre le Québec et les pays africains partenaires ;
  • Déterminer les secteurs et les zones prioritaires pour mieux structurer les actions du Québec ;
  • Déterminer des leviers favorisant le renforcement du positionnement du Québec en Afrique ;
  • Accroître les répercussions et les retombées des actions du Québec en

Pour renforcer son positionnement en Afrique, le Québec compte s’appuyer sur :

  • Son réseau de représentations en Afrique et ses liens avec ses partenaires sur le terrain ;
  • Son appartenance à la Francophonie institutionnelle ;
  • Son action en solidarité

Cette stratégie propose plusieurs types de mesures pour renforcer le positionnement du Québec en Afrique et accroître les retombées des projets, tant au Québec que sur le continent africain, tels que :

  • De nouvelles solutions financières pour les entreprises québécoises ;
  • Des actions diplomatiques et des liens politiques renforcés ;
  • Une veille stratégique renforcée pour mieux cibler les occasions d’affaires ;
  • Un accompagnement accru des entreprises sur les nouveaux marchés en Afrique ;
  • Une promotion ciblée des occasions d’étudier et de travailler au Québec.

Pilier 1 : Économie

État des lieux

Depuis les cinq dernières années, la balance commerciale entre le Québec et les pays du continent africain tend à s’équilibrer, grâce à une augmentation des exportations et à une diminution des importations. En effet, la balance est passée d’un déficit de 2,4 G$ en 2016 à seulement 300 M$ en 2020. Au cours de 2020, les exportations se sont chiffrées à 1,06 G$, comparativement à 596 M$ en 2016. Du côté des importations, elles sont passées de 3,06 G$ en 2016 pour diminuer de façon graduelle à 1,33 G$ en 2020. Notons par ailleurs que la valeur des exportations pour le secteur des services n’est pas comptabilisée, faute de données statistiques. Or, l’exportation des services est très importante pour le Québec en Afrique, que ce soit en matière de services de génie-conseil, de formation ou encore de renforcement de capacités institutionnelles.

On observe que le nombre d’entreprises québécoises qui exportent des biens vers l’Afrique augmente rapidement. En 2019, 948 entreprises québécoises4 ont exporté des biens vers ce continent. Il s’agit d’une augmentation de plus de 25 % depuis 2016, alors qu’on en dénombrait 749 : un rythme de croissance cinq fois plus élevé que la croissance du nombre d’entreprises québécoises exportatrices (4,5 %).

Les échanges entre le Québec et les pays du continent africain ne se limitent pas au commerce de biens et de services. L’approche et le savoir-faire québécois, mis à la disposition des pays africains dans plusieurs secteurs d’activités économiques, font la renommée du Québec et offrent d’importantes occasions d’affaires. La diaspora africaine au Québec conserve des liens d’affaires soutenus avec le continent; elle est un catalyseur de nos échanges bilatéraux.

  • Statistique Canada parle d’établissements exportateurs plutôt que d’entreprises. Le terme entreprise lui a été préféré afin de faciliter la

Les ambitions du Québec : horizon 2030

La Stratégie territoriale pour l’Afrique vise à contribuer à l’atteinte des objectifs énoncés dans la VIQ et dans le PARE.

  • En 2019, la valeur des exportations internationales de biens et de services représentait près de 30 % du PIB québécois5, alors que 9 % de tous les emplois au Québec en dépendaient directement6.
  • L’objectif : diversifier et propulser les exportations internationales et interprovinciales du Québec dans une

nouvelle phase de croissance postpandémique pour que leur valeur augmente et atteigne 50 % de celle du PIB7.

Pour augmenter la valeur des exportations, le gouvernement du Québec souhaite mieux accompagner les entreprises québécoises en mettant à leur disposition des leviers financiers et des informations stratégiques qui contribueront au développement de nouveaux marchés en Afrique.

Les projets d’envergure développés par des entreprises québécoises, travaillant en consortium, seront encouragés afin que l’implication et l’influence du Québec soient utiles et contribuent au renforcement des relations avec les partenaires africains.

Les zones et les secteurs prioritaires

Les créneaux d’excellence dans lesquels le Québec se démarque sont autant de secteurs dans lesquels le Québec peut appuyer le développement économique de ses partenaires africains :

  1. Ressources naturelles et industries extractives : L’innovation québécoise a permis de développer des biens et des services miniers qui se distinguent par leur approche intégrée. Que ce soit en matière d’intelligence artificielle adaptée au secteur minier, d’équipement à la fine pointe de la technologie ou de la formation technique ou supérieure, le savoir-faire québécois dans ce secteur économique d’importance est reconnu sur le continent africain.
  2. Infrastructures et génie-conseil : Les besoins en matière d’infrastructures en Afrique sont colossaux. Qu’il s’agisse de routes, de ports, de ponts, de réseaux électriques ou d’aqueduc, le développement économique est tributaire du développement des infrastructures. Selon l’Association des firmes de génie-conseil du Québec, le génie québécois se positionne comme chef de file dans l’exportation de services d’ingénierie, et les firmes québécoises sont actives dans près de 193 pays, dont près d’une cinquantaine en
  3. Agriculture : Le secteur agricole est le premier employeur dans plusieurs pays L’approche québécoise de coopération agricole contribue au développement économique des agriculteurs en offrant un appui technique, des leviers financiers, une assurance récolte, un renforcement des capacités, une éducation financière ainsi qu’en transmettant un savoir-faire et des technologies adaptés au milieu.
  4. Énergie et technologies vertes : L’énergie est la pierre angulaire de l’émergence et de la maîtrise des chaînes de valeur par les pays Ces derniers se sont donné le double objectif d’accroître l’accès à l’énergie tout en atténuant les effets sur les changements climatiques que subissent les pays africains plus que toute région du monde. Le Québec compte des expertises reconnues en énergie, en environnement et en efficacité énergétique.
  5. Technologies de l’information et du numérique : L’Afrique comptera plus d’un milliard d’internautes d’ici Le Québec se distingue dans des domaines cruciaux faisant intervenir les TIC et le numérique, tels que l’éducation, la traçabilité des médicaments ou encore le partage des données agrométéorologiques pour détecter les risques pour les récoles et éviter les famines.
  • Institut de la statistique du Québec (ISQ), Comptes économiques des revenus et dépenses du Québec, décembre
  • Statistique Canada, Emplois dépendant des exportations au Canada, 2017, novembre
  • Au cours des 10 dernières années, les exportations totales (biens et services, internationales et interprovinciales) ont représenté en moyenne 46 % du PIB du Québec.

De la vision à l’action : cinq orientations et exemples d’actions

Pour augmenter les exportations québécoises vers le continent africain et soutenir les entreprises québécoises dans leurs projets d’exportation, le gouvernement du Québec met notamment en place des solutions financières et des actions d’accompagnement accrues. En ce sens, il compte :

  1. Soutenir les entreprises québécoises dans l’internationalisation de leurs activités en Afrique grâce à une offre de services élargie d’accompagnement et de solutions de financement, comprenant notamment la création d’un capital de 50 M$ sur cinq ans pour le soutien des projets d’entreprises québécoises visant l’exportation vers le continent Ce capital sera géré par Investissement Québec International ;
  2. Accroître les actions de diplomatie économique et de diplomatie d’influence du Québec en Afrique, en cohérence avec la Stratégie économique de la Francophonie, en assurant une présence de haut niveau aux principaux événements économiques et en créant des liens avec les responsables politiques ainsi qu’avec les bailleurs de fonds internationaux ;
  3. Développer une intelligence d’affaires à l’égard des marchés africains, notamment en mutualisant l’information stratégique et en effectuant des études de marché sur les secteurs porteurs dans les pays couverts par les représentations du Québec en Afrique ;
  4. Renforcer l’attractivité du Québec pour les travailleurs africains, en faisant rayonner l’image de marque du Québec sur le continent africain, notamment lors des missions de prospection et d’attraction de talents ;
  5. Développer l’action du Québec en entrepreneuriat jeunesse, notamment en mettant en place une offre de

services intégrée en soutien à la jeunesse et au développement de marchés francophones.

Pilier 2 : Éducation et Enseignement supérieur

État des lieux

L’éducation constitue l’un des principaux leviers du développement économique. La performance des systèmes d’éducation en matière de qualité et d’accessibilité a une incidence directe sur le dynamisme et la croissance économique des États, à moyen et à long terme8.

Les consultations menées auprès des établissements d’enseignement et des acteurs québécois de l’éducation et de l’enseignement supérieur ont permis de dégager les constats suivants :

  • Les universités, les cégeps et les centres de formation professionnelle sont présents sur l’ensemble du continent africain, et leurs activités sont multiples : collaborations en recherche, programmes de formation continue, projets de coopération, programmes d’échanges et de transfert d’expertise ;
  • Des établissements d’enseignement des trois ordres mènent des activités de recrutement d’étudiants

Selon les données de l’UNESCO, le nombre total d’étudiants internationaux dans le monde est passé de 1,95 million en 1998 à près de 5,57 millions en 2018, une augmentation de 185,6 % en 20 ans. Le Québec suit également cette tendance et attire annuellement un nombre croissant d’étudiants internationaux. Les retombées économiques directes des dépenses des étudiants internationaux au Québec sont estimées à 1,52 G$, avec une création de 19 700 emplois9.

Offre éducative québécoise à l’international

L’offre éducative québécoise est reconnue et recherchée sur le continent africain, principalement au Maghreb et en Afrique de l’Ouest. Il s’agit d’une carte de visite de grande valeur pour le Québec sur le continent. Plusieurs personnalités africaines francophones ont étudié au Québec, ce qui a contribué à l’existence de forts liens entre le Québec et l’Afrique.

Par ailleurs, dans le contexte de la crise sanitaire provoquée par la COVID-19, la formation à distance développée par les établissements d’enseignement québécois a permis aux étudiants internationaux, dont ceux du continent africain, de poursuivre leurs études malgré les contraintes.

Le modèle québécois de formation professionnelle et technique

Reconnue internationalement, la formation professionnelle et technique au Québec se base sur une approche par compétences qui est en forte demande en Afrique. Ce modèle est bien appliqué à la réalité du terrain et aux besoins de l’industrie.

Les ambitions du Québec dans ce secteur : horizon 2030

  • Le Québec souhaite se positionner comme une destination internationale compétitive, attractive et accueillante pour les étudiants en provenance du continent
  • Le développement de synergies entre les établissements d’enseignement du Québec contribuera à faire émerger un écosystème de formation, d’innovation et de recherche en Afrique Il est également primordial de développer et de vitaliser les réseaux des nombreux diplômés africains d’établissements scolaires québécois.

Les zones et les secteurs prioritaires

  1. Le recrutement d’étudiants : les étudiants francophones ou francotropes et intégrés dans leur milieu d’études sont de bons candidats pour la poursuite de leur carrière au Québec, et ce, même à l’extérieur des grands centres urbains.
  2. La formation à distance et les outils d’apprentissage numériques, qui sont appelés à se développer encore davantage au cours des prochaines années, constituent un champ d’expertise où le Québec peut se positionner en Afrique francophone.
  3. La formation professionnelle et technique : la renommée de l’approche québécoise en la matière entraîne une grande demande de la part de plusieurs pays L’adéquation entre les besoins du marché du travail et la formation ainsi que les stages en entreprise répondent directement aux souhaits des gouvernements de renforcer les capacités professionnelles et techniques des jeunes et de stimuler l’entrepreneuriat.
  4. Les partenariats, la recherche et les collaborations en matière scientifique sont au cœur de la diplomatie scientifique québécoise, et sont appelés à s’intensifier entre le Québec et l’Afrique.

De la vision à l’action : deux orientations et exemples d’actions

La mise en place de mesures de promotion, d’accompagnement et de soutien financier visant à attirer les étudiants africains dans les établissements d’enseignement du Québec favorisera la mobilité des personnes et des connaissances entre le Québec et le continent africain. En ce sens, le gouvernement du Québec se consacrera à :

  1. Promouvoir l’offre éducative du Québec en Afrique, notamment par la tenue d’événements virtuels et présentiels destinés aux étudiants africains et par un soutien accru aux établissements québécois dans leurs activités de recrutement ;
  2. Favoriser les partenariats, la recherche et la collaboration en matière d’éducation et de science entre le Québec

et l’Afrique, notamment en renforçant la diplomatie scientifique québécoise sur le continent.

Pilier 3 : Culture

État des lieux

Selon les données publiées par Statistique Canada, en juin 2019, les produits culturels contribuaient pour 2,8 % du PIB du Québec (11 G$) en 2017, soit plus de 166 000 travailleurs (3,9 % de tous les emplois).

L’industrie culturelle génère d’importantes retombées en Afrique, avec en tête les secteurs de la télévision et des arts visuels, qui génèrent des millions d’emplois.

Selon l’UNESCO, les pays africains accèdent à Internet en priorité par les téléphones mobiles, ce qui offre de nombreuses occasions pour l’industrie de la vidéo, des jeux et de la musique. Selon le Fonds des médias du Canada, « l’Afrique est un des marchés avec la plus forte croissance de la téléphonie mobile sur la planète et l’accès à Internet par des appareils mobiles et des réseaux cellulaires a permis à plusieurs de passer d’une vie sans télé ou ordinateur à la maison à une vie de connectivité Internet au gré de leurs déplacements10 ». Si les occasions sont multiples, la connaissance des marchés culturels africains par les entreprises culturelles et les organismes québécois demeure limitée.

Les ambitions du Québec dans ce secteur

Compte tenu de la taille modeste de son marché intérieur, le Québec doit être en mesure de diffuser et de faire rayonner sa culture sur la scène internationale, notamment vers d’autres marchés d’expression française, pour assurer le développement de son milieu culturel. C’est dans ce contexte que le Québec s’appuie sur son appartenance à la Francophonie pour promouvoir ses industries culturelles et ses productions artistiques sur le continent africain.

Ainsi, le gouvernement du Québec entend contribuer à l’émergence de partenariats culturels structurants et accroître la place occupée par les productions culturelles québécoises en Afrique, et ce, tant sur place que dans l’environnement numérique.

Les zones et les secteurs prioritaires

  1. Plusieurs secteurs culturels offrent des perspectives intéressantes aux artistes et aux entreprises culturelles, particulièrement au Maghreb et en Afrique de l’Ouest. Les industries de la musique, du cinéma et du livre suscitent notamment de l’intérêt de la part des
  2. La question de la découvrabilité des contenus culturels québécois en sol africain devra être un élément des stratégies de développement de marchés.

De la vision à l’action : deux orientations et exemples d’actions

L’analyse des marchés culturels africains, tant physiques que numériques, permettra de mieux cibler les événements phares sur le continent dans tous les secteurs culturels et de mieux positionner les productions québécoises, et contribuera à accroître la découvrabilité des productions culturelles québécoises dans l’environnement numérique africain.

En ce sens, le gouvernement du Québec agira afin de :

  1. Renforcer le rayonnement et la diffusion des productions culturelles québécoises en Afrique, notamment en consolidant les relations avec les programmateurs africains des grands événements culturels et en favorisant la conclusion de partenariats entre organismes et opérateurs culturels ;
    • La solidarité internationale favorise par ailleurs le développement de collaborations politiques, économiques et
    • L’Association québécoise des organismes de coopération internationale (AQOCI) : une soixantaine de membres employant plus de 700 personnes dans 13 régions du Québec, sans compter les 9 000 bénévoles et coopérants volontaires engagés à leurs côtés à travers la planète.
    • Une quarantaine de ces organismes sont plus particulièrement actifs dans les pays d’Afrique11 et disposent de 35 bureaux sur le continent. L’AQOCI est un partenaire de premier plan du gouvernement du Québec en matière de solidaritéRenforcer la diplomatie culturelle auprès des partenaires africains en assurant une participation de haut niveau aux grands rendez-vous culturels africains et en soutenant les événements culturels majeurs des diasporas africaines au Québec.

      Pilier 4 : Solidarité internationale

      État des lieux

      Depuis plus de 50 ans, le gouvernement du Québec contribue à l’effort de solidarité internationale. Les pays africains francophones figurent parmi ses principaux partenaires. Pilier de ses relations avec l’Afrique, les actions québécoises contribuent à la paix et à la stabilité économique, à l’égalité, à la création d’emplois, à la réduction de la pauvreté et à l’autonomisation économique, en particulier pour les jeunes et les femmes.

    Les ambitions du Québec dans ce secteur : horizon 2030

    En misant sur son expertise et en favorisant une meilleure synergie entre les différents acteurs de la solidarité internationale, le Québec souhaite apporter une contribution significative à l’amélioration des conditions de vie et à l’autonomisation des populations africaines. Les initiatives soutenues seront ancrées dans les priorités locales et nationales des pays hôtes.

    Les zones et les secteurs prioritaires

    Le partage de la langue française avec de nombreux pays africains favorise la relation de confiance et le transfert d’expertise. C’est donc tout naturellement que l’Afrique francophone constitue le principal territoire de déploiement de la solidarité internationale québécoise.

    Par ailleurs, en misant sur la formation et le renforcement des capacités, l’action québécoise de solidarité internationale ciblera les secteurs jugés prioritaires par les collectivités locales et pour lesquels le Québec possède une expertise reconnue et peut donc apporter une réelle valeur ajoutée : entrepreneuriat et économie sociale ; insertion socioprofessionnelle et autonomisation économique des jeunes et des femmes en particulier ; égalité entre les femmes et les hommes; agriculture et sécurité alimentaire; droits de la personne et lutte contre la discrimination; santé ; énergie et électrification durables; environnement et adaptation aux changements climatiques.

    Il convient de souligner que le Québec poursuivra son action visant la pleine mise en œuvre de la Stratégie de la Francophonie pour la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes ainsi que des droits et de l’autonomisation des femmes et des filles, adoptée lors du Sommet de la Francophonie à Erevan, en novembre 2018.

    De la vision à l’action : orientation et exemple d’action

    Renforcer l’engagement du Québec en solidarité internationale afin de favoriser et de consolider les partenariats entre les OCI du Québec et des organisations en Afrique et de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations locales.

    1. Favoriser et consolider les partenariats entre les OCI du Québec et des organisations en Afrique dans une perspective de développement économique durable, notamment en mettant sur pied des tables multiacteurs menant à la réalisation de projets leviers dans les domaines d’expertise du Québec.

Pilier 5 : Renforcement des capacités institutionnelles

État des lieux

La croissance économique dans plusieurs pays d’Afrique s’est accélérée au cours des dernières années. L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) souligne toutefois que cette croissance n’a pas permis une amélioration optimale du bien-être des populations compte tenu du fait que le continent possède la plus faible corrélation au monde entre croissance du PIB et croissance des indicateurs de bien-être.

Le gouvernement du Québec met son expertise à la disposition de ses partenaires africains pour appuyer et renforcer les capacités institutionnelles des gouvernements. L’engagement du Québec en matière de renforcement de la gouvernance démocratique se manifeste notamment auprès des réseaux institutionnels de la Francophonie, leviers majeurs pour l’action francophone, considérant leur capacité d’agir et les résultats concrets de leurs activités sur le terrain.

D’autre part, l’Assemblée nationale du Québec est membre de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) depuis 1975, laquelle regroupe 88 parlements et organisations interparlementaires.

Depuis plus de 45 ans, l’École nationale d’administration publique (ENAP) se distingue sur la scène internationale et particulièrement en Afrique francophone, où elle offre des services-conseils et de la formation en administration publique en partenariat avec les gouvernements et les Écoles nationales d’administration (ENA) africaines. Au fil des ans, l’ENAP s’est spécialisée dans le perfectionnement de gestionnaires publics et les services-conseils aux gouvernements. Elle est un fleuron québécois connu et reconnu en Afrique francophone.

Avec l’appui des institutions financières internationales, plusieurs pays africains sont engagés dans de grands chantiers de réforme de l’État tels que la modernisation de la fonction publique, le gouvernement en ligne et la décentralisation des services publics. L’expertise québécoise est bien positionnée pour répondre aux besoins des partenaires africains.

Les ambitions du Québec dans ce secteur : horizon 2030

L’action du gouvernement du Québec s’inscrit dans les efforts conjoints de renforcement de capacités institutionnelles et de partage d’expertise et de connaissances. En conformité avec ses engagements internationaux, dont ceux contractés au sein de l’OIF, le Québec entend mobiliser encore davantage ses institutions et son expertise pour contribuer au renforcement des capacités des gouvernements africains.

Zones et secteurs prioritaires

Compte tenu de la langue commune, l’Afrique de l’Ouest et le Maghreb constituent des zones d’actions privilégiées pour le Québec, particulièrement sur les questions concernant l’administration et les politiques publiques, la gouvernance, les droits de la personne, la démocratie et la justice.

De la vision à l’action : orientation et exemple d’action

La mobilité des experts demeure une priorité pour favoriser l’échange d’expertise dans des domaines où le Québec se démarque. Que ce soit en mode présentiel ou virtuel, le gouvernement du Québec souhaite soutenir le rayonnement de l’expertise québécoise en Afrique francophone ainsi que le partage de bonnes pratiques, et ce, en matière d’administration publique et de gouvernance, de droit, de justice, de processus électoraux, de participation citoyenne, de protection des données, d’éducation et de formation professionnelle et technique, de gestion environnementale ou de développement de politique culturelle. En ce sens, le gouvernement du Québec pourra par exemple favoriser les prêts d’experts en mode présentiel ou virtuel dans une perspective de partage de connaissances.

Source : https://www.mrif.gouv.qc.ca/

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