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Le Québec attire toujours: 154 700 candidats en attente

Un engouement constant malgré les réformes

Près d’un an après l’annonce de la réforme des programmes d’immigration du gouvernement Legault, le désir d’immigrer au Québec ne faiblit pas. En date du 31 janvier 2024, 154 700 travailleurs qualifiés avaient une déclaration d’intérêt active dans le portail Arrima, soit une demande en bonne et due forme pour s’établir au Québec de manière permanente.

Algérie, Cameroun, Maroc: les leaders du peloton

L’attractivité du Québec se confirme auprès des travailleurs étrangers. En tête du peloton, on retrouve les Algériens avec 20 465 demandes d’intérêt, suivis des Camerounais (17 249), des Marocains (14 073), des Sénégalais (13 088), des Égyptiens (10 969) et des Syriens (10 395). La francophonie et la francophilie semblent jouer un rôle important dans ce choix migratoire.

Des talents potentiels pour l’économie québécoise

Ces candidats à l’immigration constituent un atout précieux pour l’économie du Québec. Près des deux tiers (62,8 %) ont entre 18 et 35 ans, et plus de 7 sur 10 (71,9 %) sont des hommes. Près de la moitié (48,5 %) détiennent un diplôme universitaire, dont 29,5 % de premier cycle et 19 % de cycle supérieur. En outre, 9,6 % occupent des postes de cadre supérieur ou intermédiaire, et 31,2 % ont une profession exigeant un diplôme universitaire.

Prioriser l’immigration via Arrima: un système gagnant-gagnant

L’utilisation du portail Arrima est recommandée par les experts. En effet, ce système permet une meilleure planification de l’immigration et facilite l’intégration des nouveaux arrivants. Me Anne Michèle Meggs, ex-directrice de la planification au MIFI, souligne:

Arrima est nettement préférable pour tout le monde, pour le gouvernement, pour la société, pour les personnes immigrantes, plutôt que de passer par toutes les étapes et des années de statut temporaire.

Me Anne Michèle Meggs, Ex-Directrice De La Planification Au MIFI

Maîtrise du français: un défi à relever

À partir de novembre 2024, les candidats à l’immigration devront démontrer une connaissance du français oral de niveau 7 avant leur arrivée au Québec. Or, actuellement, seulement 30 000 déclarations d’intérêt (moins de 20 %) proviennent de travailleurs ayant déjà atteint ce niveau. Mme Meggs s’inquiète:

Il y a sûrement de très bonnes candidatures dans le bassin de personnes qui ont déclaré un intérêt qui, peut-être, seraient manquées […] si elles n’ont pas inclus le fait qu’elles ont des preuves de test.

Me Anne Michèle Meggs, Ex-Directrice De La Planification Au MIFI

Seuils d’immigration: un équilibre à trouver

L’écart entre l’offre et la demande est criant. Me Maxime Lapointe, avocat en droit de l’immigration, souligne:

Le gouvernement devrait peut-être cesser de faire des missions de recrutement à l’étranger pendant les prochaines années […]. On recrute des travailleurs étrangers et, de l’autre côté, on se dit que la capacité d’accueil est atteinte […]. Il y a un manque de cohérence. Me Maxime Lapointe, Avocat En Droit De L’immigration

 En conclusion:

L’immigration représente un enjeu crucial pour le développement du Québec. Saisir les opportunités et relever les défis, comme la maîtrise du français et l’adéquation entre l’offre et la demande, permettra à la province de continuer à prospérer et d’attirer les talents dont elle a besoin.

Informations supplémentaires:

Sources : LAURENT GIGON 22 MARS 2024. Radio-Canada – MIFI

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